le fauteuil hanté - Gaston Leroux

J'avais dit qu'on me m'y reprendrait plus, qu’un duo de Rouletabille m’avait définitivement découragé, et que le style d’écriture de Gaston Leroux était trop daté, passé, poussiéreux et maladroit.
Mais une fois de plus, je n’avais rien à écouter au labo, et beaucoup trop de plantules à aplatir et de cotylédons à découper pour y faire face sans une histoire dans les oreilles.
J’avoue, cette fois-ci, le style est… hallucinant. Je n’ai pas d’autre mot. Poil au dos. Parce que oui, Le grand Loustalot, c’est de cette façon qu’il répond, poil au menton. Je pensais que c’était un truc d’enfant, une manie de mes 8 ans, poil aux dents. Mais non, c’est de la littérature, poil à la confiture.
Hallucinant.
L’histoire en elle-même est loufoque, et les noms des caractères absolument truculents, entre le secrétaire perpétuel Hippolyte Patard, Gaspard Lalouette et le sâr Eliphas de Saint-Elme de Taillebourg de la Nox.
Je suppose que le contexte historique explique beaucoup de choses, que l’Académie française et ses immortels ont ennuyé Gaston Leroux d’une façon ou d’une autre, et qu’à l’époque (1909), bien des rires ont du répondre à ce roman, au ridicule de l’Académie, et à l’humour pas toujours subtil de l’auteur.
Mais c’était rigolo, j’admets.
Et la lectrice du livre audio, téléchargé sur librivox, est parfaitement superbe.
Un gentil petit récit décalé.
Sous influence, le père Leroux ?

Note pour plus tard: ne pas relire. C’était drôle une fois. Passé la surprise de l’extravagance loufoque, ça ne le sera plus.