Adolescente, j'ai lu la chronique des Pasquiers. Enfin une partie, parce que je n'avais pas les 10 volumes. J'ai passé des heures "chez Gibert" à essayer de compléter ma collection, sans vraiment de succès.
Duhamel, pour moi, c'est Paris. C'est l'enfance de mon père. Les petits appartements parisiens, la pauvreté de moyenne classe, la famille, le gris de l'automne sur les trottoirs, l'odeur du printemps dans les jardins.
Confession de minuit reprend ces thèmes. Enfin, il les précède, puisque c'est un des tous premiers romans de Duhamel. Presque 15 ans avant les Pasquier. Mais alors, quelle différence, quel choc ! Je ne m'attendais pas au récit d'un homme dépressif, ou bipolaire, je ne sais pas trop. Bizarrement, je quitte ce livre sans savoir ce que j'y ai trouvé, tout en ayant été incapable de m'arrêter de le lire. C'est tordu, c'est bien écrit, et en même temps ce n'est rien; il ne se passe rien ou pas grand chose, mais c'est passionnant. Cette culpabilité que le personnage central ressent à imaginer sa vie, imaginer différents scénarios, c'est très catholique-parisien quelque part. Et ce serait presque du Houellebecq sans l'obsession sexuelle.
Note pour plus tard: lire les 4 autres volumes de Salavin, j'aimerai vraiment savoir ce qui va lui arriver, MAIS éviter (1) de les entamer en période chagrine, ca pourrait nous couler une barque fragile, ou (2) de les lire en période d'euphorie, ca pourrait la refaire tomber comme un soufflé. Un livre étonnant.
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