J'ai fini ce livre il y a déjà plus de 2 semaines, et je n'ai pas pris le temps d'en parler ici. Mais - oh que j'ai aimé !
Et surtout, cette fois-ci, je n'ai pas été déçue.
Tellement de Houellebecq se finissent en queue de poisson, me laissent sur ma faim - prenons "la possibilité d'une ile": le meilleur début au monde, je me souviens m'être totalement exaltée en lisant la première moitié. Et puis tout à coup, le futurisme à 2 sous, même si vivre en photosynthétisant, certes, ca aurait du me plaire. Mais quand même, non… ou ce doit être mon manque d’imagination, je ne suis après tout qu’une chercheuse en biologie moléculaire végétale.
Ceci dit, cette fois, rien de tout ca. Enfin très peu. Et même pas de partouze. Une histoire folle mais cohérente, sans rupture vers des délires bizarres. Tout le style Houellebecq est là, avec ses descriptions précises et son héros à mi-chemin entre la loose et le génie, avec le vieux père qui n'en fini plus de ne pas mourir et l'art comme leitmotiv, et bien sûr, le coup de maitre, la mise en scène de Houellebecq lui-même - le vieux dépressif alcoolo, auteur torturé et au bout du rouleau.
Houellebecq est-il face obscure de Jed Martin - ou Jed Martin est-il la face lumineuse de Houellebecq ?
Et Michou le bichon stérile, l'"enfant" chéri, fils de Michel le premier bichon, qui est-il celui-ci ? Est-ce que tous les personnages, du vieux commissaire à son chien, du peintre à succès à l'écrivain quasi-autiste, du père d’un autre âge à l'amante aimée et aimante, sont-il tous autant de faces de l'auteur ?
Ce livre est à lire et à re-lire, et à re-lire encore. Absolument superbe.
Note pour plus tard: vérifier si Houellebecq aura réussi à se faire inviter a l'université de Louvain-la-Neuve pour y animer un atelier de creative writing en Avril 2011 !
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