Après 2 pages, je me demandais ce que je venais faire dans cette galère. Vraiment. L'indolence qui se respire à plein nez dans ces dialogues insipides, le jeune con inintéressant et coquet, il n'y avait rien pour me plaire. A part peut-être ce bout de phrase, au tout début: "Léonie Vallon, dite Léa de Lonval" - l'invention du verlan ! En 1920 ! Quelle découverte !
C'est à peu près tout.
Enfin pas tout à fait.
Comme je suis têtue, j'abandonne rarement un livre, même après quelques pages énervantes. D'ailleurs, le seul livre que j'aie jamais arrêté de lire comme ca, tout à coup, en plein milieu, parce que vraiment là non, je préférais encore me faire arracher une dent, c'est "au secours pardon" de Beigbeder. Et pourtant je l'aime, le Fred. Et son tout dernier "un roman français" encore plus que les autres. Mais vraiment, son histoire de poupée russe, je n'ai pas pu.
Bref, Chéri n'a donc pas fait exception à la règle, et j'ai continué jusqu'au bout. J'ai bien fait; j'ai fini par trouver quelques qualités au roman. Comme la dynamique du récit par exemple, la mise en miroir (déformant) des personnages, superficiels à en crever au début, réfléchis et grandis vers la fin, avec au milieu une zone de floue, comme un pont musical, Léa absente, Chéri à la dérive.
Je dois dire que la dernière partie du livre sauve un peu l'ensemble.
C'est peut-être que la relation quasi-incestueuse entre Léa et Chéri me dérange, c'est peut-être qu'elle m'agace voire m'ennuie, c'est peut-être que je préfère les hommes aux garçons. Le Chéri des dernières pages me donne moins envie d'envoyer des baffes. Et curieusement, sa relation avec Léa ne me choquerait plus du tout.
Il semblerait qu'il y ait une suite, "la fin de Chéri". Si quelqu'un me donne un résumé en 2 pages, je suis curieuse. Sinon, tant pis.
Note pour plus tard: ne pas relire. Chéri s'appelle Fred. Fred Peloux. On ne sait jamais, ca pourrait servir dans une soirée Trivial Pursuit.
No comments:
Post a Comment