(je viens juste de lire...)

Tuesday 29 March 2011

la carte et le territioire - Michel Houellebecq

J'ai fini ce livre il y a déjà plus de 2 semaines, et je n'ai pas pris le temps d'en parler ici. Mais - oh que j'ai aimé !
Et surtout, cette fois-ci, je n'ai pas été déçue.
Tellement de Houellebecq se finissent en queue de poisson, me laissent sur ma faim - prenons "la possibilité d'une ile": le meilleur début au monde, je me souviens m'être totalement exaltée en lisant la première moitié. Et puis tout à coup, le futurisme à 2 sous, même si vivre en photosynthétisant, certes, ca aurait du me plaire. Mais quand même, non… ou ce doit être mon manque d’imagination, je ne suis après tout qu’une chercheuse en biologie moléculaire végétale.
Ceci dit, cette fois, rien de tout ca. Enfin très peu. Et même pas de partouze. Une histoire folle mais cohérente, sans rupture vers des délires bizarres. Tout le style Houellebecq est là, avec ses descriptions précises et son héros à mi-chemin entre la loose et le génie, avec le vieux père qui n'en fini plus de ne pas mourir et l'art comme leitmotiv, et bien sûr, le coup de maitre, la mise en scène de Houellebecq lui-même - le vieux dépressif alcoolo, auteur torturé et au bout du rouleau.
Houellebecq est-il face obscure de Jed Martin - ou Jed Martin est-il la face lumineuse de Houellebecq ?
Et Michou le bichon stérile, l'"enfant" chéri, fils de Michel le premier bichon, qui est-il celui-ci ? Est-ce que tous les personnages, du vieux commissaire à son chien, du peintre à succès à l'écrivain quasi-autiste, du père d’un autre âge à l'amante aimée et aimante, sont-il tous autant de faces de l'auteur ?
Ce livre est à lire et à re-lire, et à re-lire encore. Absolument superbe.

Note pour plus tard: vérifier si Houellebecq aura réussi à se faire inviter a l'université de Louvain-la-Neuve pour y animer un atelier de creative writing en Avril 2011 !

Sunday 6 March 2011

when God was a rabbit - Sarah Winman

I spotted this book quite a while ago, sometimes in January, while i was looking for something to read.
It wasn't released yet, and everything about it got me really excited - the plot, the comments, the reviews, the promotional advert, everything told me i was going to love this book, and so i wanted to read it NOW.
But i had to wait.
And eventually, suddenly, it was out.
But i was in the middle of the 3 musketeers, and knew that i would never finish their story if i started something new. So i bought "when God was a rabbit", stored it on my kindle, and forced myself to forget about it and read through d'Artagnan's adventures.
With so much anticipation though, i was a bit worried. What if i was disappointed ?
Well, i wasn't.
This is my kind of book, where life unfolds, sometimes abruptly, sometimes gently, where families are the core, the centre of one's universe, where childhood is respected, yet not re-invented. I didn't want to reach the last page, i just wanted to stay with them, with all these characters that you can't help but love, despite their flaws, because of their kindness.
The author described her novel as primarily "a love story between a brother and a sister", and although i see what she means, obviously, it wasn't what touched me the most. Probably because this feeling of having a witness to your life, someone whith whom you're linked forever is a given to me; i have a brother. I was more in awe of everything around them: the relationship between Elly and Jenny Penny, between Joe and Charlie, between Arthur and Ginger, between Nancy and them all. And this willingness to include everybody within one family tree, to adopt stray characters and to give them a family; i guess the strenght of the story lies with Joe & Elly's parents, with their kindness and acceptance, and with their will to be open, to welcome in.
There was so much in this book, histories following History, life as we know it and life as we've heard of it, and a gentle benevolent feeling that kindness can make up for loss.

Note for later: if i ever write a book one day, i'd like it to be this one.

Friday 4 March 2011

les trois mousquetaires - Alexandre Dumas (et Auguste Maquet)

J'avoue, j'avoue, j'ai mis du temps à venir à bout de ce livre. Presque 30 ans. Et presque 1 mois. C'est qu'il est long. Et dense. Et ne s'arrête jamais.
J'avoue aussi, j'ai écouté quelques chapitres au labo pendant mes longues séances de jardinage; c'était juste trop long, j'avais vraiment envie d'en finir.
Je connaissais l'histoire des ferrets de la reine, comme tout bon téléspectateur français, et je croyais du coup connaitre toute l'histoire des 3 mousquetaires - quelle erreur ! Il a fallu en passer par le siege de la Rochelle, par un autre voyage en Angleterre, et surtout par d'innombrables maitresses et tromperies, duels et grands discours, avant de percer à jour le secret d'Athos - et le secret de Milady.
Pas de sentiments en demi-teinte, pas de caractere détaillé; du sang, des maitresses, des manipulations, une femme démoniaque, une autre toute frêle et constamment en danger (d'oú le prénom de Constance ?): c'est un livre d'homme, sans aucun doute.
J'ai quand meme un sentiment de devoir accompli: je ne mentirai plus quand je dirai "oui, oui, j'ai lu les 3 mousquetaires, évidemment !". Ceci dit, je ne voudrais pas avoir à m'y replonger: il se peut que le "de cape et d'épée" ne soit pas pour moi.

Note pour plus tard: Je suis quand meme tentée de savoir ce qu'ils deviennent, 20 ans après... mais seulement quand l'histoire sera disponible en livre audio cette fois !